11 erreurs à éviter pour ne pas altérer la qualité des données de votre scan

Essence dans la voiture. Vérifié. Batterie chargée. Vérifié. Prévisions météo. Vérifié. La veille, tout a été minutieusement passé en revue, le scan sur le site s'est bien déroulé. De retour au bureau, les données sont transférées sur l'ordinateur. Et là, c'est le drame ! Le nuage de points est déformé, les images sont mal alignées et des objets apparaissent en double ! Des corrections manuelles en perspective... Comment éviter cet écueil et ainsi éviter de perdre une journée de travail ? Explications.

Qu'entend-on exactement par des données de "mauvaise qualité" ?

Un scan 3D mal réalisé est celui dont les résultats de numérisation ne répondent pas aux critères de précision, de cohérence et d’exhaustivité attendus. Voici quelques points qui peuvent rendre l’exploitation de ces données non optimale :

  1. Nuage de points déformé ou doublons : des distortions ou doublons dans le nuage de points vont rendre les mesures inexactes et l’exploitation DAO/BIM difficile.
  2. Images mal alignées : des erreurs d’alignement des images peuvent créer des incohérences dans la colorisation et rendre l’expérience immersive via les images non satisfaisante.
  3. Décalages altimétriques : une hauteur imprécise faussent l’interprétation des résultats. Notamment dans des applications ultra-précises telle que l’écoulement d’un flux.
  4. Beaucoup de bruit de mesure : les interférences ajoutent des points indésirables, parasitant la prise de cotes.
  5. Manque d’exhaustivité : des zones manquantes requiert des compléments terrain.

L’importance d'apprendre à identifier les causes sur le terrain

Les causes des problèmes ci-dessus peuvent être variées et dépendent souvent du mode opératoire choisi (à pied, en véhicule, etc.). Voici les principaux points auxquels prêter attention pour obtenir un scan qualitatif sans effort manuel :

  1. Ouverture et blocage des portes : les portes des bâtiments doivent être ouvertes et bloquées avant votre passage avec la machine, afin d’éviter les interruptions et d’éventuelles décrochages algorithmiques.
  2. Dynamique de marche inappropriée : les mouvements brusques, les sauts ou une marche irrégulière peuvent désorienter le système de positionnement. Attention à bien repérer les obstacles éventuels qui peuvent se trouver sur votre chemin.
  3. Éléments en mouvement : nien que le Viametris MS-96 puisse gérer des éléments en mouvement, un environnement exigu ou des personnes près de l’opérateur peuvent perturber l’algorithme de positionnement. Lorsque vous êtes dans un environnement public complexe, il peut être judicieux de choisir une heure et d’éviter la foule autour de la machine.
  4. Utilisation dans un ascenseur (oui nous l’avons vu…): monter ou descendre en ascenseur avec le scanner peut causer des erreurs significatives d’interprétation. La question ici est peut être : pourquoi scanner un ascenceur au scanner dynamique ? A méditer…
  5. Mauvais choix technologique : utiliser uniquement du SLAM dans des environnements extérieurs homogènes sans structures est une erreur. Ici, il est crucial de brancher son antenne GNSS pour avoir un plan de repli au cas où.
  6. Vitesse excessive : le scanner, capable de capturer 960 000 points par seconde, ne peut pas garantir une densité millimétrique à des vitesses élevées, telles que 120 km/h. Attention à bien surveiller le compteur de la voiture en mode véhicule en fonction du niveau de détail attendu. L’utilisation d’un limitateur de vitesse peut être une solution.
  7. Conditions météorologiques : scanner sous la pluie ou sur un sol mouillé crée des points flottants dus aux réflexions des lidars sur les gouttes d’eau et les flaques. Peu esthétique…
  8. Accidents et chocs : un choc avec un objet ou une chute de l’opérateur perturbe l’algorithme de positionnement, rendant le scan inexact. Mieux vaut recommencer la portion sur lequel a eu lieu l’accident.
  9. Utilisation en marche arrière ou système inversé : scanner en marche arrière ou avec le système sur le capot sans ajuster les paramètres de la centrale inertielle peut rendre l’initialisation du système laborieuse. Attention aux paramètres avant de lancer son scan.
  10. Mauvaise fermeture des boucles : dans des environnements sans GNSS et sans points de calage (GCP), il est essentiel de fermer correctement les boucles pour limiter la dérive au maximum.
  11. Surfaces réfléchissantes : les environnements avec beaucoup de miroirs ou de surfaces réfléchissantes peuvent créer des erreurs de profondeur, des fantômes et ainsi perturber les algorithmes de positionnement. Si possible, mieux vaut fermer les rideaux !

 

Si l’on scanne bien sur le terrain, aucune raison d’avoir des problèmes au bureau. Alors oui il est très facile d’utiliser un scanner dynamique mais cela n’est pas une raison. Attention à bien rester consciencieux.

Encore des points de méthodologie pas clairs ?