10 choses à savoir avant de se lancer dans l’achat d’un scanner laser dynamique

L'acquisition d'un scanner laser dynamique est une réflexion qui se pose aujourd’hui chez de nombreux professionnels travaillant dans les domaines de l’architecture, du BIM, de la cartographie, de la construction ou de la modélisation 3D. De la précision annoncée en passant par les différents niveaux d'expertise et les choix entre solutions mono-LiDAR et multi-LiDAR, il peut être difficile de s’y retrouver parmi l’ensemble des solutions proposées. Focus sur dix aspects essentiels à vérifier avant d'investir dans un scanner laser dynamique.

1. Besoin

La première question à se poser est évidemment : « Mon entreprise en a-t-elle vraiment besoin ? » L’achat d’un scanner mobile est un investissement à moyen voire long terme. L’achat d’une machine va dépendre de la nature du business model de l’entreprise et de l’envergure des projets qu’elle gère. À contrario, l’achat peut se révéler indispensable si l’entreprise choisit d’opérer un virage stratégique et de se positionner sur de nouveaux projets de plus grande envergure, ou bien en cas de demandes successives de la part de ses clients.

Notre conseil : Attention à ne pas surestimer ses besoins ou se laisser emporter par une tendance globale. La location ou l’appel à un prestataire extérieur peut être parfois plus pertinente dans un premier temps.

2. Un seul LiDAR ou plus ?

Le choix entre une solution mono-LiDAR et une configuration avec 2 ou plusieurs LiDARs peut avoir un impact significatif sur les performances et la qualité des données. Les appareils mono-LiDAR peuvent être plus compacts et portables, mais peuvent présenter des limitations en termes de qualité et de résolution des données par rapport à des configurations multi-LiDARs.

Notre conseil : Assurez-vous de peser soigneusement ces facteurs afin de choisir la solution qui optimisera véritablement vos performances et la qualité de vos données. Un échantillon de données vous donnera une idée de la qualité des données.

Architecture à 2 LiDARs du MS-96

3. Spécifications techniques VS performance réelle

Les spécifications techniques peuvent parfois sembler impressionnantes sur le papier. Dans la pratique, les performances peuvent se révéler bien différentes. Par exemple, une portée LiDAR annoncée à 300 mètres peut être réalisable uniquement dans des conditions optimales. Dans des environnements réels, la portée effective peut être limitée à 30-50 mètres en raison de divers facteurs tels que la réflectivité de la surface scannée, les conditions météorologiques, etc.

Notre conseil : Rien ne vaut un test de la machine en situation réelle, dans un environnement de projet habituel et non exceptionnel.

4. Précision annoncée

Centimétrique ? Millimétrique, vraiment ? Lorsqu’on examine la précision annoncée d’un scanner laser, il est important de comprendre comment ces mesures ont été réalisées. Les tests en laboratoire peuvent donner des résultats différents de ceux obtenus sur le terrain, en fonction du contexte de test, de l’utilisation ou non de points de contrôle géoréférencés (GCP), etc.

Notre conseil : Bien éplucher la fiche technique ou posez la question à votre interlocuteur commercial. Encore mieux, un test terrain d’une zone déjà scannée au scanner statique haut de gamme suivi d’une analyse comparative nuage à nuage.

2 à 5mm d'épaisseur de nuage de points

5. Mobilité sur le terrain

Le terme « mobile » peut être utilisé de manière ambiguë. Certaines solutions peuvent être décrites comme mobiles simplement parce qu’elles ne sont pas statiques. Mais en réalité, leur mobilité peut être limitée par des fonctionnalités telles que le « stop-and-go », qui exige de s’arrêter quelques secondes à une distance donnée, et qui peut ne pas convenir à tous les cas d’utilisation (usine en production, centre commerciaux ou aéroports aux heures de pointe, etc.).

Notre conseil : Assurez-vous de choisir une solution qui offre la flexibilité et la mobilité adaptées à vos besoins spécifiques sur le terrain.

Ca c’est du vrai scan mobile ! On ne s’arrête pas et on va à la vitesse que l’on souhaite !

6. Robustesse des algorithmes de SLAM

Tous les algorithmes de SLAM (Simultaneous Localization and Mapping) ne se valent pas en termes de performance, de robustesse et d’adaptabilité à différents environnements. Certains algorithmes peuvent être open source, tandis que d’autres sont propriétaires, et chacun peut avoir ses avantages et ses inconvénients en fonction des besoins spécifiques de l’utilisateur et des conditions de scan.

Notre conseil : Assurez-vous que le fabricant a la maîtrise de ses algorithmes et qu’il n’est pas juste intégrateur. Si on vous propose une démo terrain, n’hésitez pas à mettre le système en difficulté en demandant au démonstrateur de scanner une zone complexe pour un algorithme de SLAM (escalier, espace dégagé sans structure, etc.).

Escalier en colimaçon avec des points de vue uniquement à courte portée, un challenge pour du SLAM.

7. Qualité du support client

Le support client est un aspect crucial à prendre en compte lors de l’achat d’un scanner laser. La disponibilité d’un support client réactif et efficace, ainsi que les modalités de ce support (accès illimité, tickets facturés, etc.), peuvent grandement influencer l’expérience utilisateur et la résolution rapide des problèmes éventuels. Même si la solution présentée vous paraît être toutes épreuves, la réalité du quotidien présente souvent des cas complexes à gérer. Par ailleurs, une grosse entreprise peut sembler « plus solide » mais n’est pas forcément gage de réactivité.

Notre conseil : Posez les bonnes questions à votre interlocuteur commercial. Le support est-il illimité ? Quels sont les SLAs ?

8. Coût de la solution

Il existe une gamme de prix très large pour les scanners laser, allant des modèles low-cost aux solutions très coûteuses offrant des fonctionnalités avancées. Il est important de trouver le juste équilibre entre le budget disponible et les fonctionnalités nécessaires pour répondre aux besoins spécifiques.

Notre conseil : Attention ! Le coût initial d’achat d’un scanner laser ne reflète pas nécessairement le coût total de possession sur le long terme. Des considérations telles que le modèle de tarification (logiciel en tant que service vs licence permanente), les coûts de maintenance et de support technique peuvent avoir un impact significatif sur le coût total sur 3 ou 5 ans.

9. Structuration du personnel

L’intégration d’un nouveau scanner laser peut nécessiter une restructuration du personnel, avec moins d’employés sur le terrain et plus de ressources affectées à l’analyse des données en bureau, notamment en cas d’adoption de technologies plus avancées ou de processus de collecte de données plus efficaces. La question de la vétusté du parc informatique se pose également. La manipulation des données peut demander des ressources machine plus conséquentes.

Notre conseil : En investissant dans une formation adéquate, les entreprises peuvent s’assurer que leur équipe est bien préparée à utiliser efficacement le scanner laser et à interpréter correctement les données qu’il génère.

10. Niveau d'expertise interne

Les scanners laser sont disponibles avec différents niveaux d’expertise, allant des modèles conviviaux pour les débutants (boîte noire, simple à utiliser mais plus limités) aux solutions plus avancées destinées aux experts et nécessitant une expertise en GNSS et modalités de mesure avancées pour une précision accrue et des situations plus complexes.

Notre conseil : Il est important de faire un point sur les compétences internes de l’équipe. Car si l’entreprise ne dispose pas des compétences requises pour utiliser efficacement un scanner laser, elle devra envisager de former ou d’embaucher du personnel qualifié pour combler cette carence.

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