Entre l’Euro de football en Allemagne, l’organisation de concerts XXL et l’accueil des Jeux Olympiques de Paris 2024, les enceintes sportives seront les stars de l’été. Autrefois dédiés exclusivement aux compétitions sportives, les stades et salles omnisports ont opéré une transformation remarquable au fil des décennies pour devenir des épicentres de la vie culturelle. Aujourd'hui, ces espaces polyvalents ne se contentent plus d'accueillir des matchs ou des compétitions ; ils offrent également une programmation riche et diversifiée, avec des concerts et des performances aux scénographies de plus en plus époustouflantes. Grâce aux prouesses des architectes, à qui l’on demande d’augmenter la capacité d’accueil de ces infrastructures, mais aussi à l'intégration de technologies de pointe, ces lieux emblématiques jouent la carte de la modularité pour attirer un public de plus en plus diverse. En partant d’une cartographie 3D réalisée avec le MS-96, faire évoluer ces espaces aux dimensions vertigineuses devient presque un jeu !
« Plus que tout autre édifice dans l’histoire, un stade peut façonner une ville. Il peut faire connaître un quartier, en fondant son identité et en servant de point de repère dans le paysage. » Rod Sheard, architecte, 2016.
Alors que le football continue de dominer le paysage sportif mondial, les stades de football deviennent de plus en plus grands pour répondre à la demande croissante des fans et des organisateurs d’événements. Les enjeux économiques des grandes compétitions sont aujourd’hui énormes. Pour rivaliser au niveau mondial et candidater à l’accueil de grandes compétitions prestigieuses comme la Coupe du Monde ou la Coupe d’Afrique des Nations, certains pays doivent non seulement mettre aux normes leurs infrastructures, mais aussi proposer des stades de plus grande capacité.
C’est par exemple le cas du Complexe sportif de Fès (en vidéo) qui a entamé des travaux de grande d’envergure en vue d’accueillir la Coupe d’Afrique en 2025 et la Coupe du monde en 2030. Une rénovation complète, estimée à 300 millions de dirhams, visant à satisfaire les normes internationales est en cours. La capacité du stade va passer de 35 600 à 46 000 places, en supprimant la piste d’athlétisme et construisant de nouvelles tribunes.
Les concerts dans les stades, ce n’est pas nouveau. Les stades de football ont commencé à accueillir des concerts gigantesques dans les années 1970, répondant à la demande croissante d’espaces capables de contenir des foules massives. Pionniers du genre, The Rolling Stones ont ouvert la voie avec des performances légendaires comme leur concert au Los Angeles Memorial Coliseum en 1975. Le mouvement s’est amplifié dans les années 1980 avec des groupes emblématiques tels que Queen au Wembley Stadium et des événements d’envergure mondiale comme Live Aid en 1985. Les années 1990 et 2000 ont vu U2 et The Rolling Stones continuer cette tradition avec des tournées spectaculaires, tandis que des artistes contemporains comme Beyoncé et Ed Sheeran ont repoussé les limites des productions scéniques dans des stades à travers le monde, attirant des foules record. Certains stades se mettent au diapason, en associant capacités d’accueil impressionnantes à des infrastructures adaptées à des spectacles visuellement et techniquement sophistiqués.
C’est le cas de l’emblématique stade Santiago Bernabeu du Real Madrid, qui avec sa façade d’acier et son toit rétractable est en passe de devenir l’un des plus gros stades du monde, après une transformation majeure évaluée à 1 milliard d’euros. Ville dans la ville, le nouveau Santiago Bernabeu dispose d’une capacité de 85 000 places et intègre des services de restauration variés, des espaces de loisirs, des boutiques et un musée ultramoderne retraçant l’histoire du club.
À la point de la technologie, les infrastructures du stade sont enterrées sur six étages sous sa surface. En quelques minutes, il peut changer de configuration en passant du sport au spectacle. La pelouse dispose d’un système d’irrigation souterrain et d’un éclairage ultraviolet pour son entretien.
Un jour, c’est une patinoire qui accueille un match des Rangers. Deux jours après, elle se transforme en terrain de basket pour un match des Kniks avant de muer quelques jours en salle de concert. Le Madison Square Garden, situé à New York, est la salle emblématique reconnue pour sa modularité exceptionnelle, lui permettant d’accueillir une vaste gamme d’événements. Inauguré en 1968, le Madison Square Garden a accueilli certains des événements les plus mémorables de l’histoire, tels que des concerts de légendes comme Elvis Presley et des événements sportifs historiques comme le combat de boxe entre Muhammad Ali et Joe Frazier. Grâce à des configurations variées et une capacité ajustable pouvant atteindre jusqu’à 20 000 spectateurs, elle s’adapte facilement aux besoins spécifiques de chaque événement. Équipé de technologies de pointe pour la sonorisation, l’éclairage et la projection vidéo, et bénéficiant de sièges modulaires, il offre une expérience immersive et flexible. Les rénovations récentes ont modernisé ses infrastructures, amélioré l’acoustique et introduit de nouvelles commodités pour les spectateurs. Dans le monde, plusieurs arènes rivalisent avec le Madison Square Garden en termes de modularité et de polyvalence. Parmi elles, on peut citer, l’O2 Arena à Londres, le Staples Center à Los Angeles, l’Accor Arena à Paris, la Mercedes-Benz Arena à Berlin, la Scotiabank Arena à Toronto, le Tokyo Dome ou la Lanxess Arena (en vidéo) à Cologne. Une nouvelle salle, l’Adidas Arena, construite spécialement pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, a été inaugurée il y a quelques semaines à Paris. Elle sera le lieu de résidence du Paris Basketball et accueille déjà ses premiers concerts et spectacles.
Le Viametris MS-96 est un outil essentiel pour scanner en un minimum de temps ces infrastructures de béton xxl, à l’architecture souvent complexe. En version pédestre, sur le dos ou en mode front pack, le MS-96 va en quelques minutes être en mesure de scanner l’ensemble de l’enceinte, extérieure et intérieure. Des données qui pourront être ensuite exploitées par les prestataires de sécurité et événementiels, et ainsi optimiser l’expérience des spectateurs, assurer leur sécurité et garantir l’accessibilité pour tous.
Le Stade Daniel Alcides Carrión détient le titre du stade le plus haut du monde. Situé à Cerro de Pasco, au Pérou, il se trouve à une altitude d’environ 4 380 mètres (14 370 pieds) au-dessus du niveau de la mer. Cette altitude extrême en fait un lieu unique pour les compétitions sportives, où les conditions d’altitude peuvent avoir un impact significatif sur les performances des athlètes et des équipes.
Le Rungrado 1er Mai (Rungrado May Day Stadium) à Pyongyang, en Corée du Nord, est le plus grand stade du monde en termes de capacité. Inauguré en 1989, il peut accueillir plus de 114 000 spectateurs et est principalement utilisé pour des événements sportifs, des festivals et des Jeux de masse Arirang.
Il n’est encore qu’au stade de projet mais le Forest Green Rovers Eco Park Stadium vise à devenir le stade le plus écologique au monde. Imaginé par le cabinet d’architectes Zaha Hadid, ce stade, conçu entièrement en bois, sera doté d’une pelouse certifiée bio et de panneaux solaires installés sur son toit. Avec une capacité de 5000 places, il vise à avoir le bilan carbone le plus neutre possible, en produisant de l’énergie renouvelable sur place. Le site accueillera également un stade d’entraînement, un parc d’affaires de technologies vertes et une réserve naturelle : www.ecopark.com.